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Le peintre Georges Seurat et le 10e - le 16/09/2016 @ 09:26 par HV10

Georges SEURAT et le 10ème

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Autoportrait

Seurat est certainement le peintre dont la plus grande partie de sa (courte) vie se déroula dans le 10ème arrondissement de Paris : il y est né, il y est mort, ses obsèques ont été célébrées à Saint-Vincent-de- Paul. Il n’avait que 31 ans.

Évoquons cette présence dans le 10ème d’après le catalogue de l’exposition organisée par le Musée d’Orsay au Grand Palais (9 avril - 12 août 1991) à l’occasion du centenaire de la mort de Georges Seurat. Cette première grande rétrospective a réuni une centaine de peintures et environ cent vingt dessins du chef de file et théoricien du néo-impressionnisme que fut Georges Seurat.

Georges Pierre Seurat est né le 2 décembre 1859 au 60 de la rue de Bondy (aujourd’hui rue René-Boulanger), dans une famille aisée. Il est le fils d’Antoine Chrysostome Seurat (huissier de justice), né à Dosnon (Aube) le 28 août 1815 et d’Ernestine Faivre, parisienne, née le 3 mars 1828. Ils ont déjà un fils, Émile Augustin (1846-1906) qui s’essaiera comme auteur dramatique et une fille Marie Berthe (1847-1921) qui en 1865, deviendra la femme d’un ingénieur, maître verrier de grande renommée, Léon Appert (1837-1925). Georges Seurat est baptisé le 4 décembre à Saint-Martin-des-Champs ; ses parrains et marraine sont son frère et sa sœur.

La famille s’installe alors au 136 boulevard de Magenta (qui deviendra le 110, son numéro actuel, en 1866), à l’angle de la rue de Valenciennes. L’appartement est situé au 2ème étage (6 pièces plus dépendances), pour un loyer annuel qui sera de 2 200 francs en 1875. Ce sera l’adresse officielle de Seurat, même quand il aura son propre atelier. Pendant la guerre de 1870, les Seurat se réfugient à Fontainebleau.

Seurat fréquente le collège jusqu’à 16 ans (Turgot ?). En 1876, il suit les cours de dessin de l’école Municipale de Sculpture et de Dessin du 19 de la rue des Petits-Hôtels, que dirige un sculpteur, Justin Lequien fils (1826-1882). Le père de ce dernier, sculpteur de plus grand renom, Justin Marie Lequien (1796-1881) avait fondé cette école, qui était réputée faire des « ouvriers-artistes ». Le docteur Gachet de Van Gogh y enseignera aussi. Seurat s’y liera avec Edmond Aman-Jean qui habite alors 33 quai de Valmy. Ce dernier sera son grand ami.

Le 2 février 1878, Seurat passe les épreuves d’admission à l’École des Beaux-arts et le 19 mars, il entre dans l’atelier d’Henri Lehmann (181461882). Il ne semble pas y avoir été très brillant. Le 31 octobre 1879, il est « engagé conditionnel », ce qui réduit son service militaire à un an. En rentrant, il est d’abord hébergé dans l’atelier d’Aman-Jean, 32 rue de l’Arbalète.

Au cours de l’année 1882 (et jusqu’en 1886), Seurat loue 16 rue de Chabrol (bâtiment en aile à droite, escalier B, 5ème étage), un atelier de peintre avec cheminée et par un escalier intérieur au 6ème étage « une petite pièce à feu ». Le loyer annuel en est de 560 francs.

- À noter que pendant toute la deuxième moitié du 19ème siècle la rue de Chabrol abrita une petite colonie d’artistes, en particulier au 18 - Mais lors des différents salons où il expose, Seurat continue à donner l’adresse de sa mère au 110 boulevard de Magenta.

En juin 1886, pour la première fois il donne l’adresse de son nouvel atelier 128bis boulevard de Clichy. Il y vivra jusqu’en mars 1891 avec une jeune ouvrière, Madeleine Knoblock (1868-1903). Leur liaison gardée secrète aurait débuté dès 1885.

Le 26 mars 1891, Seurat tombe malade. Dès le 27, il se rend chez sa mère boulevard de Magenta avec Madeleine et leur fils Pierre (né le 16 février 1890). Il y meurt le dimanche 29 mars à 6 heures du matin d’une angine infectieuse (probablement une diphtérie). Le 30 mars ses obsèques sont célébrées à l’église Saint-Vincent-de-Paul. Il est enterré le lendemain au cimetière de Père-Lachaise. Son fils mourra de la même maladie le 13 avril et sera enterré à ses côtés.

Dès 1892, de nombreux hommages lui seront rendus.

Et pour le 10ème, un dernier petit fait : le 3 janvier 1898, le Comte Kessler, qui a acheté le tableau de Seurat « Les Poseuses » à Ambroise Vollard pour 1 200 francs, rend visite à Madame Veuve Seurat, 110 Boulevard de Magenta. Celle-ci mourra le 30 juillet 1899, après avoir voulu céder des tableaux de son fils au Louvre qui les refusera. Elle lègue une rente viagère de 1 200 francs à Madeleine Knoblock qui, elle, décèdera en 1903 d’une cirrhose du foie.

Odile Mercier

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Les Poseuses

SEURAT, RMN 1991 (catalogue de l’exposition aux Galeries Nationales du Grand Palais, 9 avril-12 août 1991) : http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/hors-les-murs/presentation-generale/article/seurat-4087.html?cHash=e63798dc90

Aman- Jean (1860-1936) : né en Seine et Marne Amand-Edmond Jean. Son œuvre se rapprochera de celle des Préraphaélites

Comte Kessler : Harry von Kessler, grand mécène et collectionneur allemand qui sera l’un des plus éminents défenseurs de l’art français dans son pays.