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Plaidoyer pour les colonnes Morris - le 07/08/2008 @ 16:26 par Jeannine_CHRISTOPHE
Des colonnes en voie de disparition
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La Presse s'est largement fait l'écho de la crainte des directeurs de théâtres privés, inquiets de voir disparaître plus de 200 colonnes Morris à Paris, soit 35% du parc dans le cadre d'une nouvelle convention entre la Ville et le groupe d'affichage publicitaire JCDecaux. Les théâtres privés parisiens comptent parmi les principaux utilisateurs des colonnes Morris, l'un des symboles du mobilier urbain de la capitale. On peut dire que Morris est aux colonnes ce que Wallace est aux fontaines !
 
La Mairie de Paris a décidé de supprimer ces colonnes " soit parce que leur emplacement n'était pas pertinent, soit parce que des aménagements étaient prévus à leur place, cependant les théâtres bénéficieront encore de 250 nouvelles colonnes avec d'avantage d'espace d'affichage (5 faces exploitables au lieu de 3 précédemment) et des tarifs avantageux avec une diminution du prix de 40 à 50% ".
 
Nous donnons ci-dessous un petit historique des Colonnes Morris qui montrent que, dès leur origine, elles étaient essentiellement destinées à la publicité des théâtres.
 
Historique des colonnes Morris
 
 « Gabriel Morris, imprimeur rue Amelot à Paris, était spécialisé dans la publicité des spectacles parisiens (théâtre, concerts, manifestations artistiques). Il fut le créateur en 1850 des fameuses colonnes Morris, dont le dessinateur aurait été Gabriel Davioud, Morris fut le concessionnaire de la ville de Paris en 1916. La plupart de ses colonnes, au nombre de 451, étaient toujours en place jusqu'à aujourd'hui, elles étaient essentiellement les supports de l'affichage théâtral et cinématographique, elles servaient aussi d'entrepôt au matériel de nettoyage des rues parisiennes. En 1980, le S.F.C.M. (Société Fermière des Colonnes Morris) mit en place de nouvelles colonnes lumineuses dans un style assez fidèle au modèle original, en tôle d'aluminium et en polyester, au nombre de 650. Elles ont six mètres cinquante de haut, un diamètre de un mètre trente, un socle et un dôme décoré, la plupart sont rotatives et renferme parfois des toilettes publiques. Et comme les premières Colonnes Morris, elles servent exclusivement à la promotion de films ou de spectacles. Les colonnes Morris font partie intégrante du paysage parisien.»

En illustration : Photo d'une colonne Morris prise près du canal Saint-Martin : A l'affiche, le film « La Nouvelle France » évoquant le Canada, mais aussi la Caserne de la Nouvelle France (rue du Faubourg-Poissonnière) d'où partaient les jeunes recrues vers les terres lointaines des Amériques.
 - Voir aussi l'histoire des Colonnes Morris sur le site : Arcanum : Paris Secret & Insolite (avec 22 photos)
L’HISTOIRE DES COLONNES MORRIS  Éléments typiques du mobilier urbain Parisien, les colonnes Morris furent implantées sur les trottoirs de la ville afin de lutter contre l’affichage sauvage, très répandu au début du 19ème siècle. A cette époque, l’affichage public n’était pas réglementé et les publicités étaient souvent placardées sur les urinoirs, les murs et les arbres. En raison des problèmes d’hygiène, les « colonnes urinoirs » furent progressivement remplacées par les colonnes Morris, dont les parois étaient réservées à l’affichage. Ces colonnes doivent leur nom à l’imprimeur Gabriel Morris qui obtint la concession à des fins publicitaires dès 1868. Mais l’invention revient au Berlinois Ernst Litfass qui les avait introduit en Allemagne en 1854. À Berlin on les appellait Litfaßsäule, ou « colonne de Litfass ». Ces colonnes de forme cylindrique avaient pour vocation première l’affichage théâtral et cinématographique. Mais à Paris, les Colonnes Morris eurent une utilité complémentaire puisqu’elles servaient aussi d’entrepôt au matériel de nettoyage des rues de la capitale. Un usage encore d’actualité aujourd’hui !