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2012, Marie Moinon la réhabillitation

Samedi 10 Mars à 11h : Dans le cadre de la Journée internationale des droits de la Femme, dénomination de la rue « Jean-Moinon » en rue « Jean-et-Marie-Moinon », la cérémonie officielle s'est déroulée à 11h autour de la pose de la plaque dans la rue éponyme.
Pour connaître l'histoire du couple Moinon, voir à cette page .

Compte-rendu de la cérémonie du 10 mars 2012
Le 10 mars 2012 la rue "Jean-Moinon" est devenue la rue "Jean-et-Marie-Moinon", ci-dessous le compte rendu d'Odile Mercier, auteur de toute la recherche sur la destinée du couple Jean-Moinon et en particulier de Marie, voir Bulletin d'Histoire et Vies n° 7 (2009) : "Le 10e dans les guerres" et à plusieurs pages de ce site, voir aussi l'article paru dans la Voix du Cantal du 5 avril 2012, région d'où était originaire Marie Moinon, cliquez ici 
 
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La nouvelle plaque de la rue, © photo Michel Tiard

Le 10 mars, une émouvante cérémonie s’est tenue dans le 10e arrondissement de Paris : La rue "Jean Moinon" du nom d’un résistant mort en décembre 1944, a été rebaptisée rue "Jean-et-Marie-Moinon". Marie Moinon était née Marie Tible à Trizac (Cantal) en 1899. En 1927, elle avait épousé à Paris Jean Moinon et ils avaient repris en 1930 un petit restaurant au 19 de la rue du Buisson-Saint-Louis.  C’est là qu’ils seront arrêtés par la Gestapo le 22 janvier 1944. En effet,  en juillet 1943, Jean était entré dans le  mouvement de Résistance anglais initié par Churchill (le SOE) ; Jean avait pour mission de réceptionner messages et armes, Marie le secondait. Des réunions se tenaient dans le restaurant et c’est lors de l’une d’elles que le petit  groupe de 4 personnes qui était présent  sera  arrêté. Ils furent conduits à la prison de Fresnes. En juillet 1944, Jean sera dirigé vers le camp de Compiègne/Royallieu d’où il sera déporté à Neuengamme (près de Hambourg), un camp de travail (construction d’une base sous-marine) où il  mourra de dysenterie le 9 décembre 1944. Marie transitera par le Fort de Romainville puis par le camp allemand de Neue Bremm (Sarrebruck) avant d’être dirigée vers Ravensbrück, à l’origine un camp de travail pour femmes, mais qui devant l’approche annoncée de l’Armée Rouge, se transformera en camp d’extermination, toute preuve devant être effacée. Elle y sera gazée le 5 mars 1945.

Quand, en juin 1946, le nom de "Jean-Moinon" sera donné à une rue toute proche de celle de leur domicile, on ne savait pas ce qu’était devenue Marie. On ne le saura avec certitude que près de 10 ans après. L’histoire ignorée de ce couple a interpellé HISTOIRE ET VIES DU 10e qui, après recherche l’a publiée dans son bulletin. Rémi Féraud, maire du 10ème, a alors souhaité que justice soit faite. Soixante-six  ans après, Marie a rejoint son mari sur la plaque d’une rue.

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Les portraits de Jean et Marie Moinon, ©photo Michel Tiard

La cérémonie a débuté avec un discours de Rémi Féraud, maire du 10e, puis de Jeanine Christophe, présidente d’Histoire et Vies du 10e, suivis des interventions d’Odile Mercier, l’historienne qui a effectué la recherche et de Sylvie Feltesse, petite-nièce de Marie Moinon. La première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo a ensuite rendu hommage au couple de résistants. Pour clore la cérémonie, un poème d’une jeune déportée à sa mère a été lu, voir ici,  puis deux élèves du conservatoire de l’arrondissement, un trompettiste et une choriste, ont interprété  "le Chant des partisans". La famille de Marie Moinon, dont Simone Feltesse qui avait été élevée dans le 10e jusqu'à l'âge de 10 ans par Marie étaient présente, ainsi que de nombreux habitants du quartier et du 10e ont assisté à la cérémonie et au dévoilement de la nouvelle plaque. Un pot d'honneur a ensuite été offert par la mairie et l'association "Les Quatre Horizons" dans son local.

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L'assistance écoutant Odile Mercier © photo Baptiste de Ville d'Avray

HV10 tient à remercier très vivement la mairie de Paris, la mairie du 10e, Odile Mercier, la famille de Marie Moinon, Les Trizacois, Les Quatre-Horizons, les habitants du quartier, ceux du 10e et d'ailleurs.

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Tout un symbole : Les roses blanches comme à Ravensbrück,

 les ronces comme les barbelés du camp, © photo Baptiste de Ville d'Avray


Date de création : 12/02/2012 @ 10:12
Catégorie : Archives - Commémoration
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